Le Stress
Le rythme de vie des temps modernes n’est pas toujours facile à gérer. Au Québec, plus du quart de la population éprouve un niveau de stress élevé au quotidien. Il est étonnant de remarquer que même les jeunes d'âge préscolaire en subissent de plus en plus les effets et que ce phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur.
Vivre un stress intense ou du stress à petites doses au quotidien a un impact considérable sur notre santé. Avez-vous déjà remarqué que lors d’un stress intense, certaines personnes auront mal au ventre ou à la tête; d’autres auront la nausée, des brûlures d’estomac ou ressentiront des douleurs à la nuque ou aux épaules? De plus, les individus qui subissent les effets du stress à tous les jours sont souvent plus fatigués et sont plus souvent malades (rhumes, grippes, infections, etc.). Ceci s’explique par le fait que le stress affecte directement nos systèmes nerveux et endocrinien (les glandes), notre digestion, notre système immunitaire (les moyens de défense naturels du corps), notre sommeil, notre humeur et la récupération de notre corps. Savoir s’arrêter, prendre du temps pour soi-même et apprendre à reconnaître les facteurs qui occasionnent du stress est essentiel à une vie saine bien que cela relève parfois du défi.
La massothérapie et la naturopathie sont des médecines alternatives qui fournissent les solutions naturelles les plus utilisées pour se défaire du stress et mieux le contrôler. Plusieurs études concluantes démontrent leur efficacité à détendre l'organisme, à améliorer l'équilibre psychique et le sommeil.
Qu'est-ce que le stress?
Le stress n’est que le processus d'adaptation de notre organisme en réaction à des perturbations ou à des changements. Il peut s’agir de changements affectifs, psychologiques, physiques ou sociaux.
Remarque intéressante : le stress n'est pas toujours négatif! Par exemple, obtenir une promotion au travail ou gagner une compétition représentent un stress positif. Cependant, lorsque confronté à une situation de stress positive, notre corps présentera les mêmes symptômes physiologiques que s’il était aux prises avec un stress négatif : sécrétion d'adrénaline, accélération du rythme cardiaque, dilatation des pupilles, augmentation du niveau d'énergie, parfois même difficulté à trouver le sommeil en raison de l’état d'excitation. Ces symptômes sont temporaires et leur durée dépend de la perception de la situation par notre cerveau, puis de sa gestion du stress. Un stress positif améliore temporairement le rendement des systèmes nerveux, endocrinien (glandes), pulmonaire, cardio-vasculaire et musculaire. Une période de relâchement et de récupération s’en suit.
Qu’il soit positif ou négatif, le stress existe sous deux formes : le stress physique et le stress psychologique. Peu importe le type de stress, les manifestations physiologiques sont toujours les mêmes. Dans un cas comme dans l’autre, le stress stimule la sécrétion d’adrénaline, accélère notre pouls et notre respiration tout en augmentant temporairement notre niveau d’énergie.
Le stress physique
Il existe plusieurs formes de stress physique qui, selon le cas, peuvent être positives ou négatives. Cela vous surprend peut-être, mais bien qu’améliorer son alimentation, arrêter de fumer ou de consommer de l’alcool soient des changements positifs, ils représentent tous des stress pour l’organisme. Par exemple, manger une grande quantité de crudités lorsqu’on n’y est pas habitué peut causer des inconforts temporaires au niveau de la digestion. Arrêter de boire de l’alcool lorsqu’on en consomme beaucoup peut occasionner des maux de tête et des sautes d’humeur. Rassurez-vous, les malaises ressentis ne durent que pour un temps limité allant de quelques jours à un mois ou deux tout au plus. Malgré ces indispositions, il s’agit, dans tous ces cas, d’un stress positif puisqu’il améliore notre état de santé. Il s’agit, en réalité, que des manifestations de notre corps qui éliminent les toxines accumulées par nos anciennes habitudes. Par exemple, arrêter de fumer peut engendrer une toux pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Le corps expectore les toxines emmagasinées dans nos poumons à cause de la cigarette.
Pour ce qui est du sport, le stress physique généré lors d’un entraînement sportif fait aussi partie des « bons stress ». Le sport améliore notre concentration, nous rend plus alerte, plus fort, plus rapide, plus endurant et contribue à notre bonne humeur pendant plusieurs heures. Toutefois, cette réaction doit être temporaire et suivie d'un repos, car la quantité d'énergie disponible n'est pas inépuisable. En effet, la pratique trop intense d’un sport sans un temps de récupération adéquat peut se transformer en un stress négatif pour l’organisme et mener au surentraînement et donner lieu à des blessures.
Le stress psychologique
Lorsqu’on parle de « stress » en général, il est toujours question du stress psychologique négatif (rupture amoureuse, déception, difficultés sociales, surcharge de travail…). Parfois, un stress psychologique peut s’avérer positif. Par exemple, un projet passionnant auquel on travaille très fort est une forme de stress positif qui nous stimule, en autant qu’il ne commence pas à contrôler notre vie au point de nous empêcher de dormir la nuit. Penchons-nous sur le stress psychologique négatif qui est endémique et altère notre qualité de vie. Le stress créé par une mésentente relationnelle ou une surcharge de travail provoque des réactions émotives négatives comme l'anxiété, la tension et l'angoisse. Contrairement à l’activité physique, ces symptômes s'étendent souvent sur une longue période et peuvent dégénérer en une forme d'apathie, un état de fatigue physique ou intellectuelle profond. Dans ce cas, la résistance de notre organisme est mise à dure épreuve et notre système immunitaire et notre état de santé général en ressentent l’impact.
Le stress et notre santé
Comme nous venons de le voir, le stress existe sous deux formes : physique (maladie, blessure, etc.) et psychologique. Ces deux types de stress sont étroitement liés l’un à l’autre. Ce qui veut dire que notre alimentation, notre niveau d’activité physique, notre digestion, notre sommeil et toutes nos habitudes de vie ont un impact sur notre état psychologique. De même, nos responsabilités, notre perception de la vie, notre appréciation de soi et notre confiance en nous-mêmes se manifestent par des signes physiques clairs dans notre corps. Par exemple, lorsqu’on se sent déprimé ou dépassé par les évènements, on devient fatigué physiquement; notre digestion se fait mal; des problèmes de peau apparaissent et des malaises commencent à se faire ressentir tels les maux de ventre, maux de dos, migraines, constipation, etc. Si cette tendance se poursuit, nos risques de contracter une grippe, un rhume ou même une bronchite augmentent. Parallèlement, quand tous ces symptômes physiques se manifestent, l’on devient encore plus déprimé et irritable.
On entre ainsi dans un cercle vicieux et on peut entretenir les mêmes problèmes pendant des années. Nos malaises commencent à faire partie de notre quotidien et la chronicité s’installe. On peut alors penser qu’il est « normal » d’être stressé, d’avoir mal aux dos ou aux articulations alors que ce n’est absolument pas le cas. Des affections très courantes comme l’arthrite, l’arthrose, l’ostéoporose, le diabète, les maladies cardiovasculaires et le surplus de poids sont souvent imputées à l’hérédité. En fait, l’hérédité n’y est que pour très peu et c’est surtout une question d’hygiène de vie qui nous rend malades. On hérite plus souvent des habitudes de vie de nos parents que de leurs maladies! Ce sont d’ailleurs ces mêmes habitudes (alimentation, hygiène de vie, gestion du stress, etc.) que nous tenons de nos parents qui nous prédisposent à souffrir des mêmes symptômes qu’eux.
Dans tous les cas, lorsque nous sommes confrontés à un stress psychique (émotif ou surcharge de travail, par exemple), cela déclenche automatiquement une réaction dans notre corps et provoque, en plus, un stress physique. Lorsque notre corps subit un stress physique (tel une blessure ou une maladie), notre esprit en est également affecté. Comme les deux sont indissociables, on a donc avantage à diminuer notre stress par tous les moyens qui nous sont donnés : la nutrition, la désintoxication, l’hygiène posturale, l’activité physique, la relaxation, la respiration, la gestion du temps et des priorités, le cheminement personnel (l’estime de soi, l’amour, l’acceptation, la confiance, etc.). Bien sûr, on ne peut pas tout faire en même temps. Parfois, certains aspects de notre vie nous échappent. C’est alors qu’il devient important de se concentrer sur ce dont on a le contrôle et sur ce qui est le plus facile à changer dans l’immédiat. De cette manière, on s’enlève déjà une charge de sur les épaules et, du coup, comme tout s’influence, on se sent déjà un peu mieux et il devient plus facile de faire un pas de plus, jusqu’à ce qu’on reprenne le contrôle de notre stress et qu’on retrouve la santé.
Quand notre esprit s’embrouille et que notre santé se détériore, le seul choix qui se présente parfois à nous est d’interrompre notre course folle et de réévaluer nos valeurs et nos priorités. Prendre son stress et sa santé en main, c’est possible!
Qu’arrive-t-il lorsque nous sommes stressés?
Bien que tous les gens ne vivent pas le stress de la même façon, l’évolution du stress dans notre corps se fait toujours par étape. Sachez reconnaître les 3 étapes du stress pour apprendre à mieux vous situer et savoir quelles en sont les conséquences sur votre santé.
Première phase : l'alarme
L'alarme est la phase aigüe et temporaire du syndrome. Elle correspond aux premières réactions physiologiques face à une situation stressante. Elle dure généralement quelques minutes ou quelques heures tout au plus. Nos glandes sécrètent de l’adrénaline, notre pouls se précipite, notre respiration s’accélère, nous transpirons, nos pupilles se dilatent, notre niveau d’énergie augmente pour faire face à cette nouvelle situation. De plus, comme on a besoin de plus d’énergie, notre digestion ralentit et s’arrête complètement parfois. Le stress physique résultant d'une activité sportive culmine souvent à la première phase. Il sera suivi d'une période de récupération contrairement au stress psychologique qui passera souvent à la phase suivante…
Deuxième phase : la résistance
C'est la phase d'adaptation de l'organisme face au stress persistant. Notre énergie commence à baisser; notre système endocrinien libère des hormones défensives et notre digestion est altérée (constipation, ballonnement, gaz, indigestion). Des toxines s'accumulent dans notre organisme occasionnant plusieurs maux comme des tensions musculaires, des douleurs articulaires, une prise de poids et des problèmes de peau (cellulite, acné, etc.). La chronicité s'installe. Désirant trouver des solutions à nos maux, c’est souvent à ce stade-ci que nous allons consulter un professionnel de la santé.
Dernière phase : l'épuisement
Mieux connu sous le nom de « burn-out » ou dépression, l'épuisement est la phase où l'organisme abandonne sa résistance face au stress et commence à dégénérer. Les réserves d'énergie étant épuisées, on voit apparaître des symptômes tels que l'insomnie, l'hypersomnie, la perte de concentration, l’irritabilité et la fatigue extrême. La situation devient critique et il faut chercher de l'aide aussitôt que possible.
Mini-test : Êtes-vous stressé(e)?
Si vous désirez mieux gérer votre stress, une bonne façon de commencer est d’évaluer son niveau de stress. Ce mini-test psychologique, qui comprend 30 affirmations, est une façon simple et rapide de faire le point et de prendre conscience des signes que notre corps nous envoie. Certaines manifestations physiques, psychologiques et comportementales que nous vivons au quotidien sont très révélatrices. Réfléchissez bien et comptez les signes que vous avez constatés durant les 12 derniers mois pour déterminer votre niveau de stress.